Chinese man n’est pas seulement un groupe de musique, il est aussi un collective d’artistes et une étiquette discographique. C’est intéressant parce que cet mélange me semble être une constante dans votre production artistique. Votre musique utilise différentes influences, Je parle de la partie Hip Hop comme de l’utilisation des sons typiques de la musique électronique, sans oublier votre nombreux collaborations ou l’utilisation des différents langages. Combien, ces contaminations, sont-ils importants pour vous et votre composition?
Depuis le début de notre projet, nous avons voyagé et rencontré beaucoup d’artistes talentueux. Certains sont présents encore aujourd’hui dans notre projet. Nous utilisons la technique du « Sample » pour les bases de notre musique, à travers les voyages, nous avons pu aussi travailler avec des musiciens qui nous ont permit d’enrichir notre composition. C’est très important de voyager, mais c’est aussi important de prendre le temps de développer chez nous notre projet.
Comment a-t-il commencé le voyage de Chinese Man ? Par quels genres et artistes etez-vous influences principalement?
En 2004, avec High Ku et Sly, nous sommes allés faire de la musique ensemble, dans une petite maison en Ardèche. Nous avions très envie de faire un vinyl et nous avons décidé de créer notre label/collectif pour pouvoir donner naissance à ce premier objet. Année après année, nous avons continuer à produire et à sortir des vinyls, accompagnés de personnes très compétentes et qui souhaitaient participer au projet (Fred et Annabelle, Julien Loïs…).
La musique hip hop des années 90 a beaucoup influencées notre manière de composer de la musique. Nous avons chacun nos univers et en général c’est très variés, la musique tourne beaucoup entre tous les artistes du projet. Musique du monde ou musique électronique…
Vous avez publié votre dernier album, Sho-Bro, cet année. Il présente, comme d’habitude dans votre musique, nombreux suggestions. Avez vous la même méthode pour composer ou tous le fois est-il différente ? De quelle idée est-il né ?
Nous travaillons à trois, avec des dispositifs qui évoluent un peu à chaque fois, mais nous gardons une façon assez démocratique de composition, dans le consensus car ce sont des productions de Groupe. Pour Sho-Bro, nous avions ce sample qui nous donnait vraiment envie de produire un gros morceau de hip hop. Nous avons eu la chance de pouvoir contacter les gars de Hieroglifics, et la suite du EP s’est fait spontanément. Nous avons sollicité les producteurs français et dj Numark pour participer à une relecture de certains morceaux des Groove Sessions Vol 3, ils ont accepté. Réunir des remix et deux morceaux de Chinese Man, à un moment clé, avant de reprendre la route et de ne plus avoir le temps de produire, c’est bon pour notre moral !
Vous jouez depuis longtemps et vous avez voyagé presque par tout. Beaucoup des choses ont changées dans les années, pas seulement dans la musique mais, aussi, Je pense au publique qui vient aux concerts. A-t-il changé si tant et, surtout, combien a-t-il changé votre musique ?
La place du Live est très importante pour nous depuis le début de Chinese Man. Nous avons commencé par des DJ set et depuis quelques années nous tournons avec une formule Live qui permet de plonger dans notre univers, avec la vidéo, les musiciens et les MC… Les changements sont surtout d’ordre technique, mais nous gardons la même énergie pour partager notre musique.
L’utilisation des langages étrangères peux être interprété comme une sorte de revendication social ou, mieux, comme un façon d’exprimer la nature multiculturel de la France mais désormais de tout le monde, dont la nécessité de créer un langage presque universel ?
Nous avons maintenant accès à presque toutes les formes de langages, via Internet mais nous ne pourrons jamais toutes les maîtriser. Lorsque nous choisissons une phrase en espagnol ou en Anglais, qu’elle vienne d’un film, ou d’un guide audio de 1950, c’est une façon pour nous de faire parler un peu notre musique, comme des petits bouts de témoignage, du passé mais aussi de ce qui nous semble musicalement proche du morceau produit.
Combien est-il importante l’utilisation du vinyle dans votre musique et votre concert ?
Le vinyle est notre source principale d’inspiration. Nous piochons à droite et à gauche dans ce que nous découvrons. Puis nous remanions les sons pour en faire un morceau. En Live, nous n’utilisons plus de Vinyles, mais un logiciel qui est piloté par des vinyles…
Le 14 de juillet vous serez ici, en Italie, au Flowers Festival de Turin pour une unique date en notre pays. Qu’est-que-on-doit nous attendre ?
Nous sommes très heureux de venir jouer au festival à TURIN, nous sommes venus plusieurs fois jouer en Italie et c’est toujours très agréable. Permettre à notre musique et à notre équipe de voyager est une très belle récompense. C’est la première fois que nous faisons cette formule Live en Italie, alors nous sommes tous très excités !